Et si on reparlait du jeûne ?

jeûne

Il y a 30 ans, je passais pour un extra-terrestre lorsque je disais que je mangeais principalement des fruits et des légumes. Aujourd’hui, personne ne peut ignorer les recommandations du Programme national Nutrition Santé et son célèbre raccourci « au moins 5 fruits et légumes par jour ».

De fou furieux, je suis devenu un sage, un pionnier… Les temps changent !
Plus personne ne critique, plus personne ne se gausse.

Alors, faudra-t-il attendre longtemps pour voir enfin un slogan officiel nous conseiller « au moins 4 jours de jeûne complet par mois » ? Combien de souffrance et de morts prématurées faudra-t-il encore avant que le jeûne ne retrouve la place qui lui revient, celle de 1er moyen de santé?

  • le plus simple – il n’y a rien de plus simple que de ne plus ouvrir la porte du frigo ! Mais je reconnais que simple n’est pas forcément synonyme de facile, en l’état actuel de nos dépendances et de nos conditionnements…
  • le plus efficace – des dizaines de livres, des centaines d’études scientifiques, mais surtout, des millions de témoignages de guérison des maladies les plus graves.
  • le plus ancien – plus vieux que l’espèce humaine : tous les mammifères cessent de s’alimenter dès qu’ils sont malades ; et l’homme est un mammifère… doué du libre arbitre, dont il fait souvent un usage délétère.
  • universel, accessible à tous, quel que soit le niveau de vie, le revenu, l’éducation, car il ne demande aucune compétence, aucune formation préalable.

Le jeûne est un « moyen naturel de santé ». Il n’est pas une thérapie, une médecine, une méthode ; il en est au contraire l’absence totale. Le jeûne, c’est l’art suprême de ne RIEN faire ! Et tout le monde est capable de ne rien faire, sans avoir fait d’études particulières.

A cet égard, il est sans aucun risque, donc sans effets secondaires, qui sont le talon d’Achille de la plupart des médicaments et traitements médicaux agressifs. Faire quelque chose peut être dangereux – prendre des médicaments, subir une chimiothérapie, etc. -, mais ne rien faire ne peut présenter le moindre risque ! L’interventionnisme est une maladie de notre temps. Nous sommes obsédés par l’action, par le faire. Pourtant, seule la Nature peut guérir. Mais seulement si nous cessons d’interférer et de contrecarrer ses efforts. Notre seule responsabilité consiste à avoir la sagesse de s’arrêter – de courir, de lutter, de chercher des solutions extérieures, de manger… -, et de s’abandonner…

Le jeûne est la forme suprême d’abandon à la sublime puissance de vie et de guérison qui est en nous.

Le corps privé d’aliment extérieur va s’autolyser, se nourrir de tout ce qui lui est néfaste ou superflu : les cellules malades, cancéreuses, carcinomes et tumeurs diverses, les déchets métaboliques, les réserves lipidiques… Le processus de la néoglycogénèse est bien connu des scientifiques. Le jeûne, c’est une chirurgie sans bistouri, d’une absolue précision. Pas une seule cellule cancéreuse ne sera oubliée, et pas un tissu sain ne sera atteint !

  • et puis… le jeûne est gratuit !!! A une époque où le budget de la sécu s’enfonce dans un abîme de déficit, peut-on encore tolérer que le jeûne soit considéré comme une pratique bizarre, suspecte… ou même dangereuse ?

La médicalisation de la santé est un fléau. Ivan Illich l’avait magistralement démontré dès 1975 dans son ouvrage phare Némésis médicale.

A cet égard, le jeûne est un instrument privilégié de libération de l’obsession consumériste.

Le jeûneur n’est pas consommateur de médecine, douce ou dure, conventionnelle ou complémentaire, allopathique ou homéopathique…

Le jeûneur est autonome, pleinement responsable de sa vie, qu’il a placée entre les mains du seul véritable expert : la Nature.

Le jeûne est bien le 1er moyen naturel de santé.

3 commentaires

  1. Antoine   •  

    Bonjour. J’adhère tout à fait à votre article ! Le jeūne est utilisé depuis de nombreuses années par les pays de l’Est comme une medecine naturelle à part entière. Que conseillez vous pour les diabétiques? L’ingestion de sucre restant nécessaire en cas d’hypoglycémie.

  2. loic michel   •  

    Merci c’est éclairant et ça resitue bien le jeune dans un contexte général.

    Mais si tu as une maladie grave tu ne comptes pas que sur le jeûne ?

    Ou bien tu rejettes la médecine occidentale ?

    • Bernard Clavière   •     Auteur

      Je ne rejette rien du tout, Loïc, la médecine urgentiste et la chirurgie font des merveilles.
      Et si j’ai une maladie grave, bien sûr, je ne vais pas compter que sur le jeûne.
      Si tu n’as pas pardonné à tous les êtres vivants – y compris et surtout toi-même -, si tu ne vis pas en paix et s’il n’y a pas d’amour dans ton coeur, tu auras beau jeûner autant que tu veux, tu n’avanceras pas beaucoup…
      Tout un programme, n’est-ce pas ?…
      🙂

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