L’histoire qu’on ne vous raconte pas
Depuis 2014, on nous rabâche à l’envi que la Russie est l’agresseur, que Poutine rêve de reconstituer l’URSS et d’envahir l’Europe. Pourtant, une analyse froide des faits historiques objectifs depuis la fin de la Guerre froide (1989) raconte une toute autre histoire : celle d’une série de trahisons, de promesses non tenues et d’un encerclement progressif de la Russie orchestré par l’OTAN.
Cet article retrace cette chronologie étouffée, démonte les mythes médiatiques et interroge une question simple : et si le vrai fauteur de guerre n’était pas celui qu’on nous montre du doigt ?
Nous mettrons en évidence la responsabilité directe et indirecte de l’OTAN dans ce conflit, et démonterons l’idée d’un Poutine expansionniste rêvant d’envahir l’Europe.
1989-1991 : Fin de la Guerre froide et promesses de non-expansion de l’OTAN
Lors de la réunification de l’Allemagne (1990), plusieurs dirigeants occidentaux promettent verbalement à Gorbatchev que l’OTAN « ne s’étendra pas d’un pouce vers l’Est ».
Ces promesses ne seront jamais formalisées par traité, ce que l’Occident utilisera ensuite pour les renier. Néanmoins, des documents déclassifiés prouvent que cette promesse a bien été faite oralement à plusieurs reprises.
Cette situation a entraîné des conséquences psychologiques durables en Russie avec un sentiment croissant de trahison et d’humiliation, surtout après que la Russie ait elle-même dissous le Pacte de Varsovie de bonne foi.
1999-2004 : Première grande expansion de l’OTAN
En 1999, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque rejoignent l’OTAN.
En 2004, les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) — anciennes républiques soviétiques — sont également intégrés à l’Alliance.
Ces élargissements successifs sont nécessairement vécus comme une menace directe par la Russie, qui voit l’OTAN s’approcher de plus en plus de ses frontières.
1997 : Signature de l’Acte fondateur Russie-OTAN
Cet accord avait pour objectif de faciliter une coopération équilibrée entre les deux blocs, dans le respect mutuel. Mais l’élargissement de l’OTAN continue malgré tout, en contradiction avec l’esprit du document.
2008 : Sommet de Bucarest – Le cas de l’Ukraine et de la Géorgie
L’OTAN annonce que l’Ukraine et la Géorgie deviendront membres de l’Alliance. Une provocation de plus et de trop pour la Russie.
Cette décision est prise malgré les avertissements de nombreux experts (dont américains), comme George Kennan, qui déclara que l’expansion de l’OTAN serait « la plus grave erreur stratégique des USA depuis la fin de la guerre froide ».
Mais le puissant lobby de l’armement tire les ficelles et pousse au crime.
Ce sommet marque un point de rupture : pour Moscou, l’Occident a franchi une ligne rouge.
2014 : Coup d’État à Kiev (Maïdan) et annexion de la Crimée
Le président ukrainien pro-russe Yanoukovitch est renversé à la suite d’un soulèvement soutenu par l’Occident (les USA et l’UE ont appuyé l’opposition).
En réaction à ce coup d’État et à la montée du sentiment antirusse à Kiev, la Russie annexe la Crimée, région majoritairement russophone et historiquement russe (elle a été offerte à l’Ukraine en 1954).
Un référendum est organisé en Crimée, avec un soutien massif au rattachement à la Russie (résultats contestés par l’Occident, bien évidemment).
Pour Poutine, il s’agit d’éviter la création d’une base de l’OTAN en Crimée, qui aurait pu abriter des navires et missiles à 200 km de la Russie.
2015-2021 : Accords de Minsk non respectés
Signés sous l’égide de la France, de l’Allemagne et de la Russie, les accords de Minsk devaient garantir un cessez-le-feu et un statut spécial aux régions séparatistes du Donbass.
En 2022, Merkel et Hollande avouent que les accords n’étaient qu’un moyen de gagner du temps pour armer l’Ukraine. Ils confirment ainsi la duplicité de l’Occident, aux yeux de Moscou, et entérinent l’échec des voies diplomatiques.
2022 : Intervention militaire russe en Ukraine
La Russie déclare qu’il s’agit d’une opération préventive pour défendre les populations russophones du Donbass, et empêcher l’Ukraine d’entrer dans l’OTAN.
Moscou invoque aussi la menace de biolabs militaires américains et de missiles à longue portée déployés en Ukraine.
L’objectif affiché n’est pas une conquête territoriale de l’Europe, mais une « démilitarisation » et « dénazification » de l’Ukraine.
Les USA, champions de l’interventionnisme
Les États-Unis restent le champion incontesté de l’interventionnisme militaire mondial et du non-respect systématique du droit international. Ils imposent leur vision du monde par la force, à grande échelle, sans limites géographiques ni respect des souverainetés.
Avec plus de 800 bases militaires réparties dans près de 80 pays, les États-Unis incarnent une puissance réellement impérialiste.
Les États-Unis, ont mis les pieds sur les 5 continents pour s’engager dans des guerres perdues d’avance (Viet-Nam, Afghanistan, Irak…), souvent sous des prétextes fallacieux, laissant derrière eux des pays dévastés, des millions de morts, des sociétés fracturées… et un chaos propice à l’émergence du terrorisme qu’ils prétendaient combattre.
Démenti : Poutine n’a jamais eu l’intention d’envahir l’Europe
La Russie, elle, ne possède qu’un tout petit nombre de bases à l’étranger, exclusivement dans des pays alliés ou issus de son ancienne sphère d’influence. Elle est focalisée sur sa zone d’influence directe, son « étranger proche ». Son unique objectif est de conserver ou reconstituer son influence historique. Son action, aussi critiquable soit-elle, reste donc défensive et régionale.
Si Poutine critique depuis des années l’ingérence et l’hégémonie du modèle occidental (notamment anglo-américain), il n’a jamais exprimé de volonté d’exporter ou d’imposer un « modèle russe » à l’Europe.
Contrairement à ce que la propagande de guerre occidentale laisse entendre, la Russie ne cherche pas à “convertir” ou à soumettre l’Europe à un régime autoritaire pro-russe. Le Kremlin réagit avant tout à ce qu’il perçoit comme une menace existentielle : l’expansion continue de l’OTAN, les changements de régime à ses frontières, et la présence militaire occidentale de plus en plus proche.
L’épouvantail de l’invasion russe est agité sans relâche pour entretenir la peur et verrouiller les esprits. L’invasion imminente est un mythe entretenu par les élites occidentales pour justifier l’augmentation des budgets militaires, la militarisation de l’Europe, et l’alignement total sur l’agenda de l’OTAN.
Des généraux, analystes et anciens diplomates (ex : Jacques Baud, John Mearsheimer, Noam Chomsky, Jeffrey Sachs…) confirment que la Russie n’a ni les moyens, ni l’intérêt d’envahir l’Europe.
En conclusion
La responsabilité de l’OTAN dans le conflit ukrainien est structurelle, cumulative et largement documentée :
- Promesses non tenues sur l’expansion.
- Violation des accords de coopération avec la Russie.
- Encerclement progressif du territoire russe.
- Soutien à un coup d’État en Ukraine.
- Armes et logistique massives envoyées à Kiev.
- Refus de respecter les accords de paix négociés.
- Diabolisation systématique de la Russie et de Poutine.
Poutine n’a pas “déliré” un matin en décidant de prendre l’Ukraine. Il a réagi à une série de provocations stratégiques majeures, que toute puissance à sa place aurait probablement perçues comme existentielles.
L’OTAN joue avec le feu depuis 30 ans. Elle a menti, trahi et poussé ses pions trop loin. C’est elle qui a saboté l’apaisement des relations avec la Russie. Aujourd’hui, des millions souffrent et meurent par sa faute. Elle devra payer le prix de son impudence.
Et si ce n’est pas elle, ce seront les peuples d’Europe qui paieront — en vies, en libertés, et en illusions perdues.